samedi 7 octobre 2017





Une langue lacée inconnue. Les lentes progressions de Godspeed you! Black emperor marquent le rythme de l'aube. Les trottoirs sont déserts. De l'asphalte vide. Sédiments de poussières des passants, des couches de pas invisibles. Belles âmes-en-peine au gré du vent. Le ciel aux cent tons du soleil qui se lève. Du rose au pourpre. Anthem for no state. Juste avant l'asphyxie, l'horizon est en feu. Les rues désertes comme des gouffres bleus prêts à encaisser les souvenirs à construire ; parades des petites routines, a great vain carnival!! L'écho de la ville endormie résonne. Tranquillement, les rues se rempliront pendant la journée d'encore plus de vide. Au bout de la rue, la montagne domine sous un sombreciel. Elle semble être dans un autre pays, toute recouverte d'ombre. Les arbres grondent, les rues nous avalent pour mieux nous recracher le soir. Nous aurons été un peu plus digérés. Jusqu'à l'effondrement, la disparition. Et le temps qui ne se lasse pas de nous tendre des miroirs changeants, comme si chaque pensée chaque visage chaque souvenirs étaient pluriels. Infinis. Un éternel maintenant à contrecoup des ailleurs inexistants. Les autres arrivent. Les fossiles s'amoncellent. Tous des borgnes maîtres d'aucun royaume sinon leur nombril. Échines courbées sur le sacro-saint-écran. L'on ne peut rien bâtir sur des colonnes molles. Atonie des corps pliés, comateuse volonté... Que des soupirs tus. Que des encens obscurs. Des doigts de fumée dansent. Effluves. Douceur et délicatesse du bruit chaorchestré. Qui du monde ou moi éprouve l'autre? Le derme effleuré, la peau comme écorce rouillée. Des veines tranchées. Dans les larmes de la lame, une lave pâle. 

Du rouge, presque transparent.





































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