mardi 15 août 2017

délire en décasyllabes


d'un coeur résineux les rythmes hérétiques
cadencent la marche d'un jour plus vieux
le tambour d'un requiem archaïque
la conduit aux inévitables aveux

nous avons enfoncé nos sexes dans
l'éternité noire d'une nuit douce
l'équation multicolore du vent
sur nos corps suant et mouillés de mousse

tous nos nus exténués de tendresse
les doloires enflammés de nos étreintes
brasiers infirmes de pures caresses
les promesses de nos nobles absinthes

fendre l'écorce d'un arbre serein
tout mon espoir adopté à tes vices
nos échecs et errances sans lent demain
l'épave de nos naufrages complices

des yeux inconnus assoient sur ma page
les églogues affamés des premiers jours
voir dans le prisme glorieux du langage
toutes les variables inouïes d'un détour

le jade joyaux sublime dès l'or
et ta perte en l'escalier aboli
nimbée d'étoiles la poussière dort
gracieuse nymphe des plaines accomplies

la torche funéraire d'une ombre fine
permets-moi de mourir un tant soit peu
tes égarements de panthère opaline
à l'orée éphémère de tes yeux























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