dimanche 21 mai 2017

débouler par en haut

ai passé le temps avec le vent l'aut'soir surchargé de parfums et de promesses il était à me raconter ses fantômes déguisés en nuit noire entrailles aux couleurs d'ébène concentrée de lumière bleue il fendait le ciel impunément inconstant tout en transport à désaccorder le soir dors dans mon sang va-t'en mais reste encore qui chantait l'autre dans son spleen par-dessus les fantômes tout plein de beauté c'était cet hymne pour cette nuit unique il nous faut regarder avec courage dans le coeur de la beauté et tenir entre la main et ce coeur une vérité brûlante éclats de verre saturés de chaleur pendant que les miroirs agonisent suturer encore et toujours les plaies des langueurs perfides les fissures dans la peau du souvenir en attendant que se dépose complètement immobile l'insomnie sédiments de poussière sur le sommeil une quiétude impossible... relents des discussions avec l'ami là-bas au loin à six heures plus tard d'ici un peu en avance sur notre temps il est l'ami à philosopher dans ses vignes et ses friches et moi ici en retard à déchiffrer mes échecs mes ivresses mes progrès et mes vices à voir dans les sèves bues de nouveaux puits et à accueillir tous ces colporteurs d'infini pendant les trois dernières années avec l'autre cette l'impression de n'être qu'un fantôme que le reflet d'une idylle pâlissant avec l'aube et c'est la même chose encore aujourd'hui seulement je n'ai plus personne à hanter mais pas grave je ne souffre pas la honte du mensonge seulement la liberté du vrai je survivrai aux sentences aux jugements des autres je continuerai l'écoute du silence à des vies de distance à caresser les muses à défier les augures à amener la gloire encore inlassablement il n'est de prophète que nous bâtards d'amours avortés dans lesquels nous ne tomberons plus

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire