mardi 18 avril 2017

haïkus d'Escalier (suite)


deux lignes défaites
l'arbre danse dans le vent
la fraîcheur de l'ombre
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regard silencieux
elle s'est vue dans mes yeux
reflet inversé
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une beauté trouble
patienter devant l'énigme
espérer un cri
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Miron, Whitman, Nietzsche
les murs tapissés de morts
des vers éternels
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le verbe et l'énigme
lignes parallèles qui
se touchent quand même
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amène la gloire!
les autres sont des enflures
amène la gloire!
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ma main maladroite
devant de possibles adieux
confort de l'étreinte
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avant leur départ
les déesses trébuchent et
soufflent la chandelle
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l'avalanche tombe
crépuscule des idoles
je n'ai pas de fin
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un sommeil sans rêve
est à prévoir pour celui
déserté d'espoir
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attendre le coup
imparable, dans la plaie,
sans pouvoir agir
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et viendra la crise
dans la nouvelle saison
des larmes et des fleurs
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gaspiller le temps
à déconstruire l'amour
encore et encore
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car c'est bien plus beau,
le soleil brille dans l'encre,
quand c'est inutile

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