jeudi 17 mars 2016

Mardi. Escalier comme d'hab. Mais spleen amorphe. Manque d'énergie et de fulgurance. Complainte aiguë pleine de réverbérations venant de la radio. Cordes de cuivres pincées, anneaux de l'ouroboros, j'entends les vrilles immobiles de nos vouivres. Et chantent les relents mélodiques sublimés de la morosité. Pourtant. Je devrais être. Obstacles semés dans le chemin de la conscience à l'action. Je m'ennuie du monstre. Basse douce du feutre. La diable et la mort partout autour de moi. Sur la table à côté de La recherche, Satan m'attend avec sa belhumeur qui s'annonce délirante. Il est fou. Une chick à rasta passe. Yeux de phoque globuleux. Elle n'a même pas fait de vent. Je reviens à mon étude. Mon ami et moi ne parlons pas. Nos silences. S'installent et communiquent. Dans nos lectures et nos écritures nous nous retrouvons. Solidaires. Privilège. Notre plaisir est calme. Longue pause qui ne paraît pas. Le revoilà. Les phrases s'interrompent. Assumer les méandres des proses spontanées. Le rythme, le tempo, le jazz, le beat. Accumulation. Grippe. Fatigue. Correction. Préparation et dispenser ladite préparation. Ma calligraphie s'amenuise et. M'empêche de voir. Hiéroglyphiques pattes d'araignée. Poison indolore qui tache. Mais ne blesse pas. Magma serein et tranquille d'une éruption qui viendra. Tantôt. Pas aujourd'hui. Plus tard. (Transgresser l'ambiance par sa seule présence. Se tapir dans la faille - disparaître complètement - et attendre que se referment les sutures de granit). Il faut tenter la flamme. Risquer la brûlure. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire