mercredi 29 juillet 2015

La beauté d'une mort sans lumières. Cette phrase me saute au cerveau, à la moelle et au coeur pendant que je suis en train de lire La Grande Tribu en même temps que dix pièces de théâtre québécoises en même temps que son histoire à notre très chère littérature pour le cours à monter, à démonter et remonter, en même temps que le souffle poétique de Whitman comme une avalanche dans mon cerveau, ma moelle et mon coeur. La chaleur suffocante du ciel bleu dehors, ma sueur chaude qui coule sans cesse alors que je bouge à peine. Il n'y a pas de sueurs froides dans l'ennui. J'ai tellement écris dernièrement mais rien pour le blog, l'exercice commence à me lasser, je n'ai plus de bouteilles à envoyer dans l'océan fibreux de la grande toile mondiale, des limbes internets, je devrais vider mes quilles de whisky pour remplir d'autre pages blanches et les envoyer aux noyés du web, mais le feu n'en vaut pas la chandelle. La beauté d'une mort sans lumières. La ténèbre accessible en un clignement d'yeux n'est même si noire tant que ça, il y a des phosphènes qui frétillent et virevoltent dans de micromacroéclairs stroboscopiques. Le chaos à portée d'oeil, à une clignée de paupières. Il se passe beaucoup plus de choses lorsqu'on a les yeux fermés. Shut your eyes and see, monsieur Dedalus ; toute cette plage dans son imparfaite entièreté, tout ce limon cette vase froide sur les pieds nus, toute la mer océane devant ton imparfait être fragmenté. Déchirée est la page sur laquelle dessinent yeux fatigués, mes grévistes du sommeil tellement que la tête est bombardée d'aiguilles et de lames de rasoirs tranchant les circonvolutions, les évolutions, les dévolutions et les espoirs de révolutions. Mais vaines lubies. Mes veines lubient dans le reflet et le fracas de la lame. Lame de vagues neigeuses que j'aimerais qu'elles m'emportent dans des eaux étrangères, nager avec les immortels requins, la plus belle inspiration de peur du règne. Je suis salement en manque de forêts, de leur ombre et leurs verts graves dans le cité et ville et dans la prison des jours. La beauté d'une mort sans lumières. Je ne sais même pas ce que ça veut dire et pourtant ça reste entier dans l'onyx obscur et sculpté de mon cerveau, de ma moelle et de mon coeur. 

mercredi 15 juillet 2015


il faut se désempêtrer
de tous ces indicibles