mardi 29 octobre 2013

quatrain

après les peurs éprises meurent 
dans le souffle la brusque brisent
les brumes et dans l'écho un heurt
me rappelle les heures grises

vendredi 25 octobre 2013

J'ai déterré les racines du désarroi du vortex de mon être poussiéreux. L'amour me porta un coup de rasoir et mes souvenirs survivent dans cet écoulement de sang.

À propos de Proust...

"À la recherche du temps perdu est une évocation, et non pas une description, du passé [...] L'ensemble est une sorte de chasse au trésor, où le trésor est le temps, et le passé la cachette, c'est là le sens profond du titre. [...] La clef de la reconstruction du passé se révèle être la clef de l'art. La chasse au trésor se termine bien, dans une grotte pleine de musique, dans un temple enrichi de vitraux. Les dieux des religions traditionnelles sont absents, ou peut-être serait-il mieux de dire qu'ils se sont dissous dans l'art."
- Vladimir Nabokov

"Ce que nous appelons la réalité est un certain rapport entre ces sensations et ces souvenirs qui nous entourent simultanément, rapport unique que l'écrivain doit retrouver pour enchaîner à jamais dans sa phrase les deux termes différents. On peut faire se succéder indéfiniment dans une description les objets qui figuraient dans le lieu décrit, la vérité ne commencera qu'au moment où l'écrivain prendra deux objets différents, posera leur rapport, analogue dans le monde de l'art à celui qu'est le rapport unique de la loi causale dans le monde de la science, et les enfermera dans les anneaux nécessaires d'un beau style, ou même, ainsi que la vie, quand, en rapprochant une qualité commune à deux sensations, il dégagera leur essence en les réunissant l'une et l'autre, pour les soustraire aux contingences du temps, dans une métaphore, et les enchaînera par le lien indescriptible d'une alliance de mots."
- Marcel Proust

dimanche 13 octobre 2013

automne

sur les cendres de l'été
naquirent les braises de l'automne

dans la lumière des arbres
éclatèrent les beautés fumantes
les corps vivants

dans l'ombre fraîche
le soleil s'oublie
et charme les dorures du tableau
dans lequel s'épousent les formes

la structure des heures
le tablier du jour
le temps commun mais propre

dans l'octobre flamboyant
de mon incomplétude
la nuque détendue sous l'aléa du vent
les teintes de feu délibèrent
les langues d'une saison fauve

mercredi 9 octobre 2013

En attendant du neuf...

"Le Manteau de Gogol est un obscur et grotesque cauchemar qui perce des trous noirs dans la trame imprécise de la vie." 
-Vladimir Nabokov