lundi 26 août 2013

soliloque

c'est la rentrée et déjà je commence après les autres dans leur ombre à leur suite en retard les devoirs à faire me pèsent l'instant s'arrête le temps d'une gorgée de café puissante amertume matinale dans la rosée déjà oubliée de l'aube je suis pris entre deux saisons il fait si gris aujourd'hui et pourtant j'ai si envie d'aller dehors de respirer le courant d'air encore chargé de l'orage d'hier encore nimbé des parfums crépusculaires qui ont envahi comme à chaque nuit le sommeil indifférent des autres et qui évanescents s'éteignent dans l'éveil de l'aube par-delà les ronflements grossiers des impénitents des arrogants le monde entier manque de honte ils sont bien trop importants mon front crâne en ma main moite je sens du bout des doigts les pensées s'atomiser et se disperser dans un trajet inconnu qui ne m'être autre que la tangente des rêves l'horreur des humiliations de certains rêves cette nuit quand même je ne veux pas d'insomnie le rêve devrait être le monde une absurdité éhontée déjà avancée dans le passé toute une journée à attendre impatient que le monde commence vraiment du coin de la rue vient à moi l'odeur spectaculaire du four à bois de la pizzeria arménienne qui prépare les lamadjounes du jour j'aimerais que mes poumons soient des fenêtres grandes ouvertes au présent aucun souvenir ne surgit l'emporter sur  l'instant je m'en étonne le courant et les marées du jour ne peuvent se terminer d'aucune façon  et j'observerai leurs invisibles mouvements aux multiples teintes de gris dans chacune de mes actions

vendredi 23 août 2013

quatre amis

On est tous un point cardinal unique
On va tous dans notre direction propre
Et c'est nécessaire à la symétrie du monde

lundi 19 août 2013

Temps des jours

Fermer les yeux pour voir ce que le vent montre. Ne pas sentir la construction des habitudes s'ériger à nouveau sur de nouveaux rêves marqués de l'introuvable souffle, toujours et encore vers l'indélébile quête. Chercher à tâtons cet élan, cette poussée qui naquit de la descente des hauteurs libres et fécondes...