mardi 4 septembre 2012

brouillon des abus et honnête

Non, je n'ai pas pris la parole, je me suis tu et ai freiné le réflexe oblique pendant toute une campagne en ville dépossédée des fondements des structures, ma province bipolaire, mon état limite. Je me suis tué dans une agonie de cire devant les oreilles refermées sur leur écervelle bornée, leur écervelée vaine, la vile vomisère des derniers mois où l'on a vu pulluler le polluant mépris de la masse envers la déférence, bien là la pustule sur le nez, les peaux mortes sur le panache édifiant, sur les idées édifiées. La mort de l'art et la mare de l'or. Les gens en fusion psychotique de masse ignorance sous le signe du dollar solaire. Mes solitudes se sont repliées sur elles-mêmes n'entendant que les échoses de certains de mes frères d'âme et de pensée. Eau mes frères dans le désert urbain, éloignez-moi des vanités ceintes en tempête des sables, je veux boire à la gourde des proches encore une autre pinte en attendant les maîtres absents mirages, les ondoyants funambules dansant au ras du vide dans le néant suggestif. Essayer de comprendre toute la valeur et la force d'une révolte à hauteur d'homme, appuyée et méditée, d'un anarchisme humaniste, pour au final faire état d'un profond sentiment d'incompatibilité avec la plupart de mes cons citoyens. Et curieusement, cette incapacité à joindre fureur et urgence, comme si les mots m'en empêchaient. Déshâmeçonné, en proie aux colères automatiques, je ne sais pas jauger la révolte des proses. Rester alerte. Toujours. Dans la fureur et l'urgence.

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