mercredi 29 août 2012

pause

tout passe sans que mots s'arrêtent
les pensées planent insaisissables
les songes perdus dans l'encens du soir

ici reposent les poussières du présent

mardi 21 août 2012

...well...

"...well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well I want to be well...
...I'm not fucking around..."
Sufjan Stevens

vendredi 17 août 2012

lentement

j'avance dans l'océan l'ancre dans l'âme 
et bute amer sur les amibes lovant les pensées vaseuses 
partout autour l'onde lente des miroirs absents

mardi 7 août 2012

temps des jours

Défaire les spleens encrés. L'action ultrarapide entre les secondes entre la mue des éclairs peut encore sublimer le mobile. Pourquoi se réduire au silence alors qu'on peut crier dans une foule sans être entendu. Ce n'est pas une question. S'égosiller à gorge perdue plutôt que se tairétouffer à cou pendu. La révolte dans l'oscillation de l'oeil, pertinente. La révolte issue des décantations des statuts perfides, du sédiment social, de la fiente des foules. La métabolisation d'une esth'éthique personnelle. Viendra le gravats des colères édifiées. La ligne est mince entre l'effacement et l'affirmation.

jeudi 2 août 2012

(pour Francis)

Viens d'apercevoir Amir Khadir sur la terrasse du Dieu du Ciel. Carré rouge à la chemise - il le garde lui! Et non il ne buvait pas de sangria Richard -, il parlait aux gens, répondait à leurs questions et leur en posait à son tour. L'écoute active dans toute sa pertinence. Non il ne faisait pas la belle vie, Richard. Parce que vois-tu, Khadir, il ne prend rien pour acquis ; il ne passe pas sa campagne dans un bus de tournée à se flatter l'ego en complotant sur des stratégies médiatiques manipulatrices et sur d'insidieuses rhétoriques, il va là où ça compte, à commencer par la rue, avec les gens. Et sachez, bonzes poubelles de certaines radios, qu'il n'était pas en train d'intimider qui que ce soit et il n'incitait ni au terrorisme ni à la violence ; il prenait une bière et parlait avec tous, sans discrimination et sans préjugés (vous savez cette chose que vous avez faite discipline et dans laquelle vous êtes devenus maîtres). Trouve que cette proximité est renversante. Et cette grande force tranquille... Viens de me rendre compte que ça faisait looonnngtemps que je n'avais pas vu un politicien dans la cité, avec le peuple (ce qui demeure la base d'la politique). C'était qui déjà? Ah oui, c'était encore Khadir, le jour du Jour de la Terre. C'est inspirant cette dévotion nimbée de charisme qui impose le respect.


La beauté est narrative et elle détache ses syllabes lentement, témoignage d'une âme à la parole amoureuse.