mardi 24 janvier 2012

Dégoûtemps des jours

Vingt minutes au pas de course dehors. Mais l'effort est double puisqu'il a plu hier et je cours en sautillant pour éviter les flaques d'eau. C'est inutile, après cinq minutes, mes pieds sont trempés d'une gadoue tiède de janvier. Les gens ont sorti leurs ordures aujourd'hui. Les déchets jonchent le sol. Les boîtes de carton moisi ; emballages et sacs de plastique de toutes sortes, éventrés ; noupourritures ; circulaires, factures et papiers divers, deux billets de loterie piétinés : tout à la rue!
Le trop-plein d'inutile de crasse qui déborde des foyers "hume sweet hume" et ça n'hume pas bon dans les chaumières gadoue grise et brune car multitude d'excréments canins ressuscités sous la neige fondante la rue vomit son haleine puante.
Toutes ces saletés me font regretter l'insaisissable blancheur de la neige. Me font haïr ce faux hiver citadin, tentative bâclée, comme si cette ville était au-dessus des saisons. Ne pas contrôler la nature les excuse de ne rien contrôler ici où s'amoncellent immondices et débris.
Montréal n'a jamais été aussi laide et aujourd'hui je ne sortirai plus.
"N'ayez crainte fermiers! Les porcs sont encore là! Ils ne quitteront pas la porcherue!"

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