jeudi 15 décembre 2011

Clochers

Les clochers vides où gueulent les vents en mal de mers.  Ville-île.  Immense de bitume dans un océan blond et vert.  Il faut chercher le feuillage bruissant.  Les passants, les voitures, les marchés.  Parfums perdus du pain frais, de la robe allant fuyante dans l'inodolore effluve des rues.  Voitures filant allure, passants trottant vite : "il faut gagner du temps!  Arriver à l'heure!"  Fourmillions d'habitants.  Pressés.  Les uns contresur les autres.  Au ras de l'herbe absente.  
Et en haut, les mille clochers déserts, orchestres tubulaires grondant les heures, dénués de tout, sinon de vent.

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